La normalité est conforme à ce que nous avons l’habitude de voir, de vivre, autour de nous. Ce dans quoi nous avons été éduqués. Elle peut ainsi se traduire par une culture, une éducation ou un mode de vie sociétaire. Ce qui est conforme ou non envers la société.
Dans la normalité nous pouvons parler de règles à suivre. Tout le temps où ces règles sont suivis ou respectées, elles ne dérangent pas. C’est ainsi "normal" de suivre des règles pour vivre ensemble.
Nous employons souvent cette phrase disant : "ce n’est pas normal". Mais comment pouvons-nous définir ce qui est normal ou non ? Sur quoi nous basons nous pour conclure que telle parole, tel acte, correspond à la normalité ?
En effet la normalité peut être prise en compte au niveau des lois. La loi vient imposer des règles de conduite et installer un cadre dans un pays. Elle nous explique parfois ce qui est normal de faire ou de ne pas faire. Elle vient encadrer nos comportements. C’est ainsi que nous vivons ensemble.
Est-ce normal ?
C’est en réalité très compliqué d’identifier ce qui est normal, ce qui peut être étrange, drôle ou correct. La norme peut concerner les croyances, les comportements, les idées, les opinions. En réalité qu’importe le sujet. Ce qui devient comme étant normal est en fait l’opinion de la majorité dans un groupe. Pour qu’un comportement soit considéré comme "normal" il doit être accepté par la majorité. La minorité deviendra elle, avec le temps anormale. Ou non conforme aux règles établis par un groupe d’individus.
Je demande à une proche son avis sur la question, sa réponse fut aussi belle qu’intéressante :
« Quand je me suis fait opérer de mon genou j’ai dit au chirurgien : que voulez-vous, je ne suis pas normal. Il m’a répondu « normal » ? c’est quoi la normalité dans un monde où rien n’est pareil tout est différent ».
En effet il est intéressant de rebondir sur ses quelques paroles. Je pense que nous sommes les seuls juges de ce qui est normal ou non. Quand nous parlons de normalité nous parlons aussi de différences. C’est un sous-entendu bien évidemment, on devrait prendre conscience de nos différences pour bouleverser cette normalité que nous avons créé.
Mais au final quand on y pense. Si nous arrivons à faire devenir quelque chose qui été différent en quelque chose de normal, alors cette différence ne sera plus perçue comme quelque chose d’anormal. Elle sera intégrée et acceptée par une majorité. Ce qui a été alors différent devient maintenant normal aux yeux de tous.
Tout est évolution, cycle de vie. La norme ne cessera d’évoluer en fonction des années, des époques et des changements que connaitra un pays, une région, une famille, etc., les normes font parties de l’histoire de l’humanité.
Prenons un exemple parmi tant d’autres : la corrida. Depuis quelques semaines le sujet est revenu, plusieurs fois sur le tapis, comme dit l’expression. Pour certains, elle est histoire de coutume. Un événement venant parti de l’histoire qu’il faut vivre au moins une fois dans sa vie ou un événement à ne pas louper. Pour d’autres elle est histoire de barbarie, un évènement à bannir de notre culture.
C’est de l’art, c’est une coutume, c’est un jeu, entre le taureau et le corridor. C’est une souffrance, c’est un meurtre, c’est un acte odieux. Je prends cet exemple car je sais qu’il va faire réagir. Les opinions seront différentes. Les débats seront divergeants.
Qui aura raison qui aura tort ?
En fonction de la sensibilité de chacun en fonction de nos ressentis, de notre vécue, de notre culture, de notre éducation, nous serons de ceux qui sont pour ou contre. Mais nous ne saurons jamais qui a raison ou qui a tort, car au final personne n’a raison.
Je pense que tout est illusion. Nous nous persuadons de choses en fonction de ce que nous connaissons, de ce que nous vivons. Mais qui peut dire qui a raison ou qui a tort ? Personne ne peut le dire, mais en même temps tout le monde peut le penser. L’être humain est bien souvent convaincu que ce qu’il pense est la vérité vraie. Parce qu’il y a eu des études, des recherches à propos de tel ou tel sujet, ou juste par habitude.
"Si tu as les cheveux longs tu ressembles à une fille, si tu as les cheveux courts, tu ressembles à un garçon".
"Si tu achètes des jouets bleus, c’est pour les garçons, si tu achètes des jouets roses c’est pour les filles".
Il n’y a qu’un pas entre les clichés et la normalité. C’est une frontière si mince que l’être humain peut franchir s’il le veut ou non en fonction de sa propre réalité de sa propre histoire de vie. Je dirai juste pour finir : à chacun ses différences pour créer sa propre normalité.
J’ai demandé à 15 personnes de répondre à cette question sans réfléchir, juste ce qui leur vient par la tête. En voici les réponses :
Celia : « Pour moi la normalité n’existe pas de façon naturelle. Elle est dictée par les dirigeants qui les mettent en place pour mieux contrôler les peuples »
Myriam : « la normalité est ce qui est conforme à ce qu’i faut dire, faire, à un comportement qui ne dérange PAS ! »
Lorène : « la normalité c’est répondre aux conventions établies »
Isabelle : « ben je ne sais pas moi : faire chier personne, bosser pour pas avoir à voler. Faire sa vie sans qu’on me fasse chier et sans que personne m’emmerde. Être poli sociable avec les autres. »
Aurèlie : « c’est moi ??
Cathy : « moi »
Nicolas : « la normalité c’est quelque chose qui n’est pas atypique »
Valentin : « être commun »
Pauline : « être soi même »
Julien : « être normal tout simplement »
Florine : « la normalité dépend de ton mode de vie, elle est propre à chacun »
Anne : « la norme, c’est sans doute ce qui caractérise le plus grand nombre (de gens) »
Florence : « être dans la normalité : sans réfléchir, je dirais être dans la moyenne des choses. Avec réflexion c’est certainement plus complexe »
Justine : « la normalité, c’est en fonction de la société, ce qui ne surprend pas les autres »
Dominique : « le fait pour quelqu’un ou quelque chose de répondre à des normes ce qui implique des codes ou des règles précises préétablies par une personne ou un groupe, ça implique que cette normalité est relative selon le temps et le lieu. »
Rédaction : Amélie Quenon
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